SRF-Rundschau

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“Un crime qui se déroule comme dans un roman policier, mais à la différence que la solution du cas n’intervient pas au bout de 90 minutes.” C’est à peu près avec cette formulation que le présentateur commente le “cas Walker”, une tentative d’assassinat ratée non élucidée. Pour que le spectateur y voit un peu plus clair, la rédaction de SRF Rundschau -célèbre magazine d’actualité Suisse-alémanique – a décidé de le présenter en animation. J’ai eu le grand privilège qu’elle fasse appel à moi.

A propos du reportage

A l’époque du reportage, le crime était vieux de 7 ans. Natalia K., l’ex-femme de Walker est agressée par trois coup d’arme à feu en rentrant chez elle à Erstfeld. Elle accuse alors son ex-mari d’avoir organisé un meurtre, mais ce dernier l’accuse d’un coup monté. Deux versions du crime sont alors opposées par des témoignages contradictoires.

Wilson

La partie animation

J’ai donc eu la possibilité de réaliser la reconstitution des deux versions du crime à l’aide des éléments fournis par les rédacteurs (entre autres, M. Poletti). A titre personnel, je trouvais intéressant que le magazine utilise de l’animation pour cette partie; car il n’y a ainsi pas de confusion possible entre la reconstitution et le reste du reportage. Le choix est d’autant plus pertinent qu’il y a plusieurs versions de ce crime. Néanmoins, cela n’enlève rien à la précision requise du récit (décors, positionnement des protagonistes etc.)

posterfilm

Evidemment, la principale difficulté résidait dans la rapidité d’exécution des parties animées. Contrairement à la prise de vue réelle, filmée généralement sur le vif et montée par la suite, l’animation est chronophage en début de réalisation. Il a donc fallu trouver des méthodes de réalisation rapide et efficaces, qui ont forcément une influence sur la qualité du travail final.

Diffusion du reportage

Le cas Walker est un cas de justice complexe et a souvent fait la une des journaux en Suisse-alémanique. Si certains médias (comme précisément ce reportage) accusent la justice de cafouillage, les détracteurs de Rundschau accusent le magazine de se montrer borné sur sa propre version des faits.

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Le débat a pris une tournure politique lorsqu’un journal réputé conservateur a reproché aux rédacteurs de la télévision suisse-alémanique de s’immiscer dans un procès, abusant du statut de médias en tant que “4ème pouvoir”. Cette critique est intervenu au moment où le pays connaissait de toutes manières un grand débat autours du service audiovisuel public suisse dû à un référendum sur son financement. En ce sens, le reportage a suscité un grand intérêt de part de la presse alémanique, comme le montrent les extraits d’articles ci-contre.